Journal | Volume | Article

174184

Le Corbusier 

architecture et politique

Mickaël Labbé

pp. n/a

Abstract

Les rapports entretenus par Le Corbusier, architecte le plus emblématique de la modernité, avec le pouvoir politique sont foncièrement ambivalents. Promoteur inlassable du bonheur pour tous à travers l’architecture, Le Corbusier a pourtant frayé avec à peu près tous les pouvoirs, apparemment sans témoigner de préférences politiques, d’une manière qui semble contradictoire avec ses propres objectifs. À travers une série de paradoxes, nous cherchons à montrer que l’attitude politique de Le Corbusier ne doit pas simplement être référée à un ensemble d’arguments factuels et historiques, voire à une forme d’opportunisme consubstantiel à l’architecte en recherche de commandes, mais également à une certaine conception théorique et philosophique de la nature du pouvoir lui-même. Le pouvoir, conçu de manière purement formelle et extrêmement individualiste, n’est jamais pensé autrement que comme simple moyen ou cause efficiente visant à mettre en action la seule révolution valable pour Le Corbusier, à savoir la transformation de la culture par l’architecture. Se dessine ainsi la figure d’une pensée profonde des pouvoirs de l’architecture, en même temps que d’une singulière absence d’intelligence du politique.

Publication details

Published in:

Furno Martine (2017) Traductions vers le latin au XVIe siècle. Astérion 16.

DOI: 10.4000/asterion.2879

Full citation:

Labbé Mickaël () „Le Corbusier : architecture et politique“. Astérion 16, n/a.